Après avoir enquêté sur ces événements, le Centre palestinien pour les droits de l’Homme, une ONG basée à Gaza, a qualifié "d’excessif" l’usage d’une frappe de drone contre les trois adolescents.
L’armée israélienne avait indiqué dimanche avoir mené ce raid car les adolescents s’étaient approchés de la clôture de sécurité "avec l’intention de l’endommager" et étaient "apparemment en train de placer des explosifs".
Le ministère gazaoui de la Santé a identifié les garçons comme Khaled Abou Said, 14 ans, Mohammed Abou Zaher et Mohammed al-Satari, âgés de 13 ans, du village de Wadi al-Salqa, à un kilomètre de la clôture de sécurité. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’Homme, ils étaient âgés de 14 à 15 ans.
Confirmant qu’ils s’étaient approchés de la clôture séparant l’enclave palestinienne d’Israël, l’ONG a en revanche déclaré que les secouristes ayant récupéré les corps du côté gazaoui "ont confirmé que les enfants n’avaient rien" comme armes sur eux.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué qu’il n’avait rien à ajouter aux déclarations faites la veille par son institution.
Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles des adolescents lundi.
"Ils riaient en partant vers la frontière. Je leur ai dit d’être prudents. Ils m’ont dit qu’ils allaient attraper des oiseaux", a raconté un voisin, Walid Mouharib, 20 ans. "Quand j’ai entendu l’explosion, j’ai su qu’ils étaient morts".
"Je ne sais pas pourquoi ils ont tué mon fils unique et ses amis", a déploré le père d’un des adolescents, Ibrahim al-Satari. "Ils (les soldats israéliens) auraient pu les attraper et voir qu’ils étaient en train de jouer ou de chasser", a-t-il ajouté.
Leurs camarades de classe ont marqué le deuil en écrivant le nom des trois adolescents sur les chaises restées vides.
L’envoyé spécial de l’ONU, Nickolay Mladenov, a adressé ses condoléances aux familles, soulignant que "les enfants doivent être protégés et ne pas être exposés aux violences ni au danger". "De telles tragédies doivent être évitées à tout prix", a-t-il écrit sur Twitter.